Alan Daifuku est un Directeur Associé chez IMfinity Services. Il précise à travers 3 questions cette relation.
Dans un marché du travail tendu, les entreprises peinent de plus en plus fréquemment à trouver la perle rare. Alors que le processus de recrutement dure plusieurs mois – entre le tri des candidatures, les entretiens, la négociation puis le préavis – celles qui font appel à un manager de transition pour remplacer un départ, par exemple, découvrent un professionnel opérationnel immédiatement, expert dans son domaine et capable de produire des livrables de très haute qualité. C’est pourquoi certaines d’entre elles, à l’issue de la mission, peuvent être tentées de proposer un CDI au manager de transition. C’est une solution sans aucun risque pour les 2 parties, qui ont eu le temps d’apprendre à se connaître, d’apprécier la situation et d’évaluer si une collaboration à durée indéterminée fonctionnerait.
Cela tient d’abord au profil des managers de transition juridique. Ils sont nombreux à dédier leur carrière au management de transition, passionnés par les nouveaux challenges et la découverte d’environnements différents. Dans les missions liées à la mise en place d’un projet bien défini, certains professionnels n’envisagent pas leur rôle au-delà de la phase du « build » : partir de 0 pour monter une nouvelle succursale, refonder une structure, créer un projet, etc. En revanche, la phase de « run », une fois que tout est déployé, correspond parfois moins à leurs attentes et à leur goût de la nouveauté. Par ailleurs, ce n’est pas vraiment la vocation du manager de transition : il est présent dans l’entreprise pour délivrer et non pour négocier sa future embauche. Un élément fondamental, qui change tout ! L’état d’esprit compte beaucoup, c’est ce qui fait la force du management de transition.
Il s’agit souvent d’une question de rencontre entre une personne et une équipe, une entreprise et des missions qui se correspondent mutuellement. Dans ce cas, le contrat de management de transition prévoit une clause en cas d’embauche en CDI à l’issue de la mission. Ensuite, tout se déroule entre l’entreprise et le futur salarié, qui négocient ensemble les termes de leur collaboration. À l’issue d’une mission de plusieurs mois, il est par exemple envisageable de raccourcir, voire de supprimer, la période d’essai. Au final, c’est un vrai gain de temps et d’efficacité pour les 2 parties, mais aussi une question d’opportunités. J’ai en tête l’exemple d’un profil à la recherche d’un emploi, et qui a préféré se lancer dans une mission de manager de transition plutôt que d’attendre de trouver le travail idéal en restant chez lui. En plus de rester actif, d’enrichir son expérience et de valoriser son CV, la mission de 3 mois a finalement eu des conséquences inattendues… puisqu’elle a débouché sur un CDI !
” Les sociétés qui font appel à un manager de transition pour remplacer un départ, par exemple, découvrent un professionnel opérationnel immédiatement, expert dans son domaine et capable de produire des livrables de très haute qualité. “