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Les sept compétences
du directeur juridique de transition

Et si 7 qualités indispensables suffisaient pour s’imposer comme un excellent directeur juridique de transition ? Au-delà des incontournables connaissances professionnelles nécessaires, 7 compétences bien spécifiques à ce métier viennent compléter le profil parfait. C’est l’avis d’Arnaud Desclèves, fondateur 
du cabinet de management de transition IMfinity.

1. Analyser

Dès son arrivée et tout au long de la mission, le directeur juridique de transition doit être en mesure de cerner immédiatement les enjeux de l’entreprise. Qui sont ses interlocuteurs, quelles sont les priorités, quels sont les enjeux vitaux de la structure, quelles sont les actions à mener à court, moyen puis long terme… « À l’image du service d’urgence d’un hôpital, le directeur juridique de transition effectue un triage, illustre Arnaud Desclèves. Il scanne toutes les informations qu’il reçoit pour piloter son activité selon les priorités du moment »

Article IMfinty sur les sept compétences du directeur juridique de transition

L’analyse induit aussi la compréhension des process et du fonctionnement interne de l’entreprise, dans ses rouages les plus fins. « Tel un bon chef militaire, il doit être capable de voir loin, large et profond avec un regard à 360°. De quoi anticiper les étapes à venir et prendre en compte l’environnement de l’entreprise. C’est la clef de voûte pour tout directeur juridique de transition. »

2. Agir rapidement

Faire soi-même dans les meilleurs délais. C’est l’une des autres compétences attendues d’un directeur juridique de transition qui doit pouvoir, dès ses premiers pas dans l’entreprise, proposer des solutions, monter des dossiers et saisir les interlocuteurs compétents sur les questions en jeu. Le tout, sans perdre de temps ! « Il n’est pas question de s’acclimater plusieurs jours, ou de prendre le temps de s’immerger dans la spécialisation juridique. Il faut commencer à délivrer immédiatement, en s’appuyant sur son expertise du sujet et son expérience dans des situations similaires. »

3. Savoir rendre compte en temps réel

À tout moment, la direction générale doit être tenue informée des sujets sensibles pour rebondir et mener des actions. « En aucun cas, la direction ne doit se sentir prise au dépourvu, et découvrir une information que son directeur juridique de transition ne lui aurait pas transmise. Bien sûr, le directeur juridique de transition doit agir comme un filtre : pas question de faire suivre tous les éléments, mais bien de juger les plus importants et les plus sensibles. C’est-à-dire ceux qui doivent être portés à sa connaissance, avec l’avancée du sujet étape par étape pour les dossiers graves et impactants. » Cette compétence est d’autant plus attendue de la part d’un intervenant extérieur : par définition, le directeur juridique de transition n’est pas totalement intégré à l’organisation. Le besoin de transmission d’informations n’en est que plus fort. Des documents structurés permettent ce suivi. « Il ne s’agit pas d’une feuille de temps où le directeur juridique de transition note les heures passées sur tel sujet, mais bien d’un reporting opérationnel qui indique le statut de chaque dossier sensible. »

4. Être à l’écoute

Être à l’écoute des collaborateurs, des dirigeants, des actionnaires…  C’est la meilleure manière de capter l’information, élément essentiel pour agir ensuite rapidement et avec justesse. Sans prétention ni présomption, le directeur juridique de transition doit donc savoir créer un climat de confiance avec ses interlocuteurs dans l’entreprise, pour instaurer une atmosphère propice au dialogue. Avec une posture rassurante, il montre qu’il vient résoudre les problèmes, ce qui facilite le recueil d’informations.

5. Rester à sa place

Par nature, le directeur juridique de transition ne fait pas partie des effectifs de l’entreprise. Il intervient pour délivrer sur un domaine de compétences précis, pendant une période donnée ou pour une mission définie. Il ne doit pas s’immiscer, ni donner son avis sur des aspects qui ne font pas partie de son champ d’action, comme le fonctionnement interne, les compétences des membres du Codir, le niveau de rémunération des équipes, la stratégie de communication… Son domaine d’application reste strict et il doit s’y tenir. Mais comment réagir si on lui demande son avis ? « Il doit alors subtilement botter en touche et se montrer très prudent pour ne froisser personne et s’attacher à rester toujours dans son domaine de compétences. Le directeur juridique de transition n’est pas omniscient. Sauf demande expresse, on n’attend pas de lui un rapport d’étonnement ! »

6. Faire preuve de souplesse

C’est la vie d’une entreprise : les choses changent souvent, parfois très vite ! La structure doit s’adapter en permanence à son marché et à ses parties prenantes. Face à cette réalité du terrain, le directeur juridique de transition doit prendre en compte cet aspect mouvant et ne pas rester dans une posture fermée pour accepter les évolutions. Qu’il s’agisse d’un changement de directeur ou d’une nouvelle mission, il dispose de toutes les compétences pour anticiper, comprendre et assumer les changements. « Le tout sans psychorigidité ni principe préconçu qu’il se contenterait d’appliquer, sans l’adapter à son environnement. »

7. Conserver sa rigueur

Une compétence antinomique de la souplesse requise ? Au contraire ! « Malgré les changements et la rapidité, le directeur juridique de transition doit rester carré, professionnel, méticuleux et rigoureux. C’est la condition de sa réussite. Sans aucune routine, il manage le chaos depuis son poste. Au final, c’est la recherche d’un juste équilibre et d’un juste positionnement. D’ailleurs, savoir s’adapter à une situation nouvelle, n’est-ce pas la définition même de l’intelligence ? »