Le secteur juridique fait face à une pénurie de talents sans précédent. Si des raisons conjoncturelles comme structurelles expliquent la difficulté des entreprises à recruter, il existe pourtant des solutions pour pourvoir ses besoins… Encore faut-il s’affranchir de certains préjugés et ne pas hésiter à se tourner vers des profils seniors pour des missions de manager de transition juridique !
Les préjugés ont la vie longue. Pour beaucoup de recruteurs, embaucher un senior, c’est encore embaucher une personne peu souple, peu adaptable, peu dynamique, peu en phase avec les enjeux actuels, … Bien souvent, c’est pourtant tout le contraire, notamment avec le management de transition !
Leur premier atout ? L’expérience. « Les problèmes que vous rencontrez aujourd’hui, les seniors les ont très probablement déjà connus, affrontés et résolus au moins une fois durant leur carrière, détaille Gérard Garcia, Directeur Associé chez IMfinity. La plupart du temps, ils disposent déjà des solutions. Et s’ils ne les ont pas, ils savent où les trouver grâce à un carnet d’adresses soigneusement constitué depuis des années. »
« Les managers de transition juridique seniors sont effectivement très adaptables, abonde Arnaud Desclèves, Président fondateur de IMfinity. Ils ont connu plusieurs entreprises, savent se réinventer et ont affronté des situations parfois extraordinairement complexes, comme des fermetures de sociétés en quelques jours. Il est faux de penser que le senior est bloqué dans un carcan : ce serait oublier qu’il a auparavant été junior et middle, collaborateur et manager, et qu’il a exercé dans plusieurs pays, pour plusieurs missions et dans plusieurs typologies d’entreprise. »
Dès son arrivée, le senior sera immédiatement disponible, avec une maîtrise parfaite de la matière juridique qu’il aura à manipuler au cours de sa mission. Particulièrement motivés, compétents et expérimentés, les seniors qui se consacrent au management de transition ne sont pourtant pas carriéristes. « Ils ne cherchent plus un CDI, car ils ont compris qu’ils pouvaient avoir tous les avantages des fonctions en entreprise sans en subir les désagréments : querelles internes, questions d’avancement, manque de défi, absence de reconnaissance pour ne citer que ces quelques exemples, décrypte Gérard Garcia. Ils sont au contraire concentrés sur leur mission et sa finalité. »
En matière relationnelle aussi, les managers de transition juridique seniors ont beaucoup à transmettre. Souvent confrontés au cours de leur carrière à des situations de crise, ils ont parfois aussi fait face à des environnements hostiles. Le sens de l’observation et leur intelligence relationnelle leur permettent de se fondre dans tous les environnements. Ce qui leur donne au final un vrai sens du leadership, impossible à acquérir autrement que par l’expérience.
Dernier frein : l’appétence pour les nouvelles technologies. Là encore, une idée reçue ! « Il ne faut pas confondre l’aisance avec l’outil et la compréhension de la technologie, précise Arnaud Desclèves. Encore une fois, l’expérience du manager de transition juridique senior fait toute la différence. Il est capable de comprendre ce qu’induit tel procédé informatique, ce qu’il contient et ce qu’il apporte, ainsi que ses limites ! Pour faire acquérir par une équipe des outils de legal tech, il saura prendre en compte l’essentiel : l’expérience utilisateur, et jauger le taux d’adhésion qui sera obtenu. »
Leur seul défaut, concède Arnaud Desclèves ? Des avis peut-être parfois un peu tranchés. « Mais c’est le revers de la médaille quand on s’adresse à des profils très expérimentés. »
