Parmi les motivations du manager de transition, « l’intérêt de la mission de management de transition vient avant la marque employeur », affirme Mickaël Mathiot, Chief Operating Officer d’IMfinity.
« Pour recruter un manager de transition juridique dans son entreprise, la marque employeur n’a aucune importance ! Seul critère qui compte pour ces experts : l’intérêt de la mission. Et plus l’environnement est complexe, plus il sera séduit… » 3 questions à Mickaël Mathiot, Chief Operating Officer d’IMfinity.
En premier lieu, la nouveauté. Si l’on devait dresser un profil type, le manager de transition juridique aime l’adrénaline et le changement. Il fuit la routine. Accepter une mission strictement identique à la précédente ne l’intéresse pas, il cherche à sortir de sa zone de confort et dispose de fortes aptitudes pour gérer la pression. Ce qui le motive, c’est l’expérience nouvelle et le goût du défi à relever !
Dans ce tableau, la marque n’a finalement que peu d’importance. Le manager de transition juridique sera attentif à la nature de la mission et aux enjeux, et pas à l’image que l’entreprise véhicule.
Là encore, c’est la difficulté qui est recherchée. Le manager de transition juridique est stimulé par des situations difficiles, tendues et complexes. Restructuration, risque de faillites, contentieux commercial ou crises de compliance sont autant de cas de figure dans lesquels il sait qu’il va apprendre et enrichir son expérience. Or, c’est la caractéristique du manager de transition juridique : le goût de la découverte et la soif de l’apprentissage.
En d’autres termes, il sait parfaitement distinguer l’image de l’entreprise d’un côté, et ce que peut lui apporter la mission de l’autre. Par nature, en réalisant une mission dans une entreprise en crise environnementale, sociale ou compliance, il sait que son parcours ne sera pas associé aux difficultés rencontrées. Elles ne déteignent pas sur lui, bien au contraire : il intervient comme un pompier mais n’est pas à la source du problème. Il sait que le meilleur apprentissage se fait dans les périodes de crises et qu’il pourra ajouter ce trophée à son palmarès.
Le manager de transition juridique n’accorde pas d’importance à la marque employeur. Il vient avant tout pour l’intérêt de la mission, mais ne regardera pas des aspects essentiels aux yeux des salariés, comme le dialogue social ou la qualité de vie au travail. Ainsi, l’entreprise n’a aucun effort à faire pour tenter de retenir ce talent : il est clair pour tout le monde que son passage n’est que provisoire.
De la même manière, il n’est pas nécessaire pour l’entreprise d’expliquer sa stratégie, de justifier ses actions ou de rassurer quant aux évolutions à venir : le manager de transition juridique n’est pas concerné.
En période de crise, ce professionnel vient donc considérablement soulager la direction. Il apporte son expertise, débloque des situations complexes et il n’y a pas besoin de consacrer du temps pour le valoriser ou l’encourager : il poursuit sa mission selon l’objectif fixé. Même avec une marque employeur dégradée, une entreprise reste donc attractive pour un manager de transition, à condition que la mission soit intéressante… et que les honoraires soient en phase avec le marché !
