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Direction juridique : le guide pour passer la crise

Temps de lecture : 2 minutes

Taux d’intérêts élevés, croissance molle, incertitudes pesantes et contexte morose : de nombreuses entreprises subissent un ralentissement de leur activité. Un défi de plus à relever pour les directions juridiques, qui doivent montrer, dans cette situation aussi, l’étendue de leurs talents ! Quelques suggestions issues de l’expérience, avec Arnaud Desclèves.

Vous avez dit crise ? Si l’économie fait pour l’instant preuve de résilience et ne montre aucun signe d’effondrement, de nombreuses entreprises notent toutefois un net ralentissement de l’activité. Pour les directions juridiques, cela se traduit généralement par une baisse d’intensité du côté M&A mais d’un regain de dossiers en matière de litiges, de recouvrements et de questions de financements… sans compter la compétition accrue avec ses concurrents pour conquérir de nouveaux clients, voire en chiper aux autres ! Comment s’adapter ? Plus que jamais business partners, les directions juridiques peuvent notamment intervenir à 3 niveaux.

Avec les équipes commerciales

C’est un grand classique dans ce genre de contexte : une recrudescence des litiges. Évolution de contrats, renégociations de clauses, retards de paiements, impayés… La direction juridique doit avancer main dans la main avec la direction commerciale pour connaître précisément l’avancée des dossiers, anticiper les contentieux, ré-évaluer les risques… et prévoir les ressources nécessaires à mobiliser. Il faut donc aller à la rencontre des équipes commerciales sans attendre les problèmes, échanger très régulièrement sur la montée des risques et définir des priorités. Elles apprécieront ce coup de main spontané.

Avec les équipes financières

Endettement, cash, financement… La direction juridique joue un rôle d’anticipation pour prévoir les besoins et se préparer, par exemple, à une recherche de financement bancaire ou une émission d’obligations. Autrement dit, rester dans les starting-blocks pour être prêt à intervenir dès qu’une opération se déclenche. C’est aussi le moment de solder d’anciens dossiers contentieux en attente et de clore des dossiers longtemps jugés non prioritaires. Objectif : redémarrer en étant « à jour ». « Profitez aussi des périodes plus calmes pour régler, par exemple, des dossiers en attente avec l’administration, conseille Arnaud Desclèves. Il ne s’agit pas d’ouvrir un nouveau front mais de déminer de possibles problèmes et s’éviter une épée de Damoclès… ».

Avec les équipes RH

Un ralentissement de l’activité peut conduire à des changements opérationnels. Par exemple, un recrutement au sein du top management pour accélérer la reprise mais aussi une évolution de certaines activités, le redéploiement d’équipes voire la fermeture de sites… Une fois encore, la direction juridique doit anticiper et se tenir aux côtés des équipes RH. Ou comment ne pas être pris au dépourvu, pour être prêt à se lancer le moment venu !

« Mon conseil aux juristes en période trouble ? Mobilisez les bonnes compétences pour vous imposer comme un partenaire de confiance, aidant et disponible à tous les niveaux de votre organisation. On parle là de soft skills, qui s’apprennent au fur et à mesure des situations mais aussi lors de formations dédiées. Profitez d’une période d’accalmie pour suivre des modules spécialisés et ajouter de nouvelles cordes à votre arc. Et n’oubliez pas qu’une direction juridique n’est jamais autant attendue que dans les moments difficiles… ».

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